
Cambodge: environ 2.000 arrestations en lien avec les arnaques en ligne

Les autorités cambodgiennes ont arrêté 2.000 personnes depuis que le Premier ministre a ordonné lundi le renforcement de la lutte contre les centres de cyberarnaques, a indiqué vendredi un ministre à l'AFP.
"Jusque-là, quelque 2.000 suspects ont été arrêtés", a déclaré le ministre khmer de l'Information Neth Pheaktra, par ailleurs membre du comité spécialement constitué sur les escroqueries en ligne.
"Le Cambodge va démanteler tous les réseaux d'arnaqueurs qu'importe où ils se cachent", a-t-il insisté.
La police ont effectué des descentes dans des sites soupçonnés d'abriter ces activités illégales dans neuf provinces, dont la capitale Phnom Penh, a précisé le responsable.
Parmi les personnes ciblées, se trouvent notamment des Chinois, des Vietnamiens, des Indonésiens et des Indiens. Au moins 226 Chinois ont été arrêtés, selon un rapport des forces de l'ordre.
Certaines têtes pensantes de ces réseaux seront poursuivis au Cambodge, alors que beaucoup d'autres suspects seront bientôt expulsés du pays, a écrit la police.
Le Premier ministre Hun Manet a appelé les responsables politiques et les forces de l'ordre à "éradiquer toutes les activités de fraudes sur internet" dans leur juridiction, sous peine de les limoger.
Les fermes à arnaques numériques ont pullulé en Asie du Sud-Est ces dernières années, générant des dizaines de milliards de dollars de revenus par an pour les réseaux criminels internationaux.
Amnesty International a recensé plus de 50 centres au Cambodge, dans un rapport publié en juin. L'ONG a accusé le gouvernement khmer de fermer les yeux sur les atteintes aux droits humains incluant l'esclavage, la traite des êtres humains, le travail des enfants et la torture.
L.Girard--SMC