
La Bourse de Paris termine en petite hausse, sans entrain face aux incertitudes commerciales

La Bourse de Paris a terminé en petite hausse jeudi, sans grand entrain dans un environnement incertain avec les négociations commerciales menées avec les Etats-Unis, les investisseurs attendant des annonces concrètes.
Le CAC 40 a gagné 0,30%, soit 23,79 points, pour s'établir à 7.902,25 points. La veille, l'indice vedette parisien avait pris 1,44% à 7.886,79 points.
"Les marchés se tiennent" dans une séance "sans véritable message clef ou catalyseur", commente Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marché de Natixis IM.
Le président américain Donald Trump a dévoilé mercredi des surtaxes de 50% sur le cuivre importé aux États-Unis à partir du 1er août et annoncé que les importations du Brésil seraient surtaxées à 50%.
Depuis lundi, une vingtaine de pays ont reçu un courrier de Washington annonçant les droits de douane qui leur seraient appliqués au 1er août.
Les Européens espèrent éviter toute surtaxe au-delà d'un plancher de 10%, avec des exemptions pour des secteurs clés comme l'aéronautique, les cosmétiques et les boissons alcoolisées.
"Pour le moment, tout le monde négocie et garde son calme", poursuit Mabrouk Chetouane. "Le marché attend les annonces effectives pour pouvoir commencer à mesurer les conséquences concrètes des droits de douane."
D'autant qu'ils se demandent si "la menace est crédible ou fantôme", affirme-t-il.
Les spiritueux à la fête
Les géants français du secteur des spiritueux profitent toujours de l'exemption qu'ils ont décrochée face aux taxes annoncées par la Chine concernant les eaux-de-vie de vin importées de l'Union européenne, essentiellement du cognac.
Pékin avait annoncé la semaine dernière qu'elle imposerait un droit de douane moyen de 32,2% sur le cognac importé du Vieux continent.
Rémy Cointreau a terminé en forte hausse de 7,72% à 56,50 euros. LVMH, qui détient la maison Hennessy, a gagné 3,52% à 505 euros. Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a grimpé de 3,67%, à 96,08 euros.
Eutelsat en orbite
Le gouvernement britannique va injecter 163 millions d'euros dans l'opérateur européen Eutelsat, concurrent des satellites Starlink d'Elon Musk, pour y investir aux côtés de l'Etat français, a officialisé l'entreprise jeudi, après une information confirmée par l'Élysée lors d'une visite d’État d'Emmanuel Macron au Royaume-Uni.
L'annonce a été saluée en Bourse, le titre Eutelsat terminant en hausse de 6,54% à 3,75 euros.
Deuxième opérateur mondial de satellites en orbite basse, qui permettent de faire fonctionner des services de télécommunications, Eutelsat est souvent présenté comme une solution alternative européenne à Starlink, de l'entreprise américaine SpaceX, propriété d'Elon Musk.
P.Beaulieu--SMC