
Gaza: la Défense civile annonce 37 morts dans des frappes ou tirs israéliens

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé samedi la mort de 37 personnes, dont neuf mineurs, tuées par des frappes ou des tirs de l'armée israélienne à travers le petit territoire palestinien.
"Au moins 37 morts et des dizaines de blessés ont été transportés (vers des hôpitaux) à la suite de tirs et de raids israéliens", a affirmé à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans des morts communiqués par la Défense civile.
Outre Jabalia et Gaza-ville, M. Bassal, qui a communiqué les noms de 15 personnes sur les 37 ayant selon lui péri samedi, a fait état de frappes meurtrières à Khan Younès, dans le sud du territoire, et à Deir el-Balah, dans le centre.
Deux autres personnes ont été tuées par des tirs israéliens alors qu'elles attendaient une distribution de nourriture dans le secteur dit de Netzarim, dans le centre de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.
Interrogée par l'AFP sur les propos de M. Bassal, l'armée israélienne n'avait pas répondu en début de soirée.
Des images vidéo tournées par l'AFP pendant la journée à partir du sud d'Israël montrent des panaches de fumée provoqués par des explosions dans le nord de la bande de Gaza.
- Linceuls blancs -
Des images d'un photographe et un vidéaste de l'AFP montrent des proches éplorées aux funérailles de sept personnes, dont au moins deux enfants, dont les corps sont enveloppés dans des linceuls blancs ou des couvertures à l'hôpital Chifa de Gaza-ville.
D'autres images de l'AFP dans Gaza-ville montrent un panache de fumée consécutif à une explosion au mileu d'immeubles et, à Jabalia, un autre photographe de l'AFP a vu des secouristes de la Défense civile évacuer un homme blessé, le tee-shirt maculé de sang au niveau du dos.
Après le cessez-le-feu entré en vigueur avec l'Iran mardi, le lieutenant-général Eyal Zamir, chef d'état-major de l'armée israélienne, a annoncé que celle-ci se concentrait "de nouveau sur Gaza, pour ramener les otages à la maison et démanteler le régime du Hamas".
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sud d'Israël le 7 octobre 2023.
L'attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Plus de 56.412 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
S.Clark--SMC