
Tour de France 2025: une dernière étape aux inspirations olympiques à Montmartre

Un an après l'euphorie olympique, les meilleurs cyclistes du monde vont retrouver la butte Montmartre lors d'une dernière étape du Tour de France 2025 revisitée, a appris mardi l'AFP de sources proches du dossier.
Enthousiasmés par la ferveur autour de l'épreuve de cyclisme sur route des JO de Paris 2024, les organisateurs de la Grande Boucle ont décidé que la 21e et dernière étape du Tour de France 2025 arpentera les pentes raides de Montmartre, avant la traditionnelle arrivée sur les Champs-Élysées le 27 juillet.
Les détails du parcours de cette dernière étape seront dévoilés lors d'une conférence de presse le 21 mai à la mairie de Paris en présence de l'édile Anne Hidalgo, du directeur du Tour de France Christian Prudhomme et du préfet de police Laurent Nuñez.
Le 3 août dernier, les rues étroites de Montmartre, d'ordinaire appréciées pour leur calme et leur côté pittoresque, s'étaient embrasées au passage de l'épreuve olympique. Lors des trois ascensions de la raide rue Lepic, des milliers de spectateurs étaient massés sur les trottoirs pour acclamer les 90 coureurs dans une ambiance digne des plus grands cols du Tour de France.
De quoi faire germer l'idée de revisiter la traditionnelle procession vers le sprint massif sur les Champs-Élysées dans la tête des organisateurs d'ASO.
"On a vu la force du cyclisme sur route. C'était merveilleusement et formidablement populaire. Les Jeux olympiques ont permis de faire des choses qui semblaient impossibles. Si ça pouvait permettre de faire des choses avec une autre épreuve magnifique, mais annuelle, je n'en serais pas marri", avait expliqué Prudhomme à l'AFP en octobre dernier.
- Défi logistique et sécuritaire -
Mais si les organisateurs du Tour s'étaient rapidement montrés enthousiastes à l'idée de renouveler l'expérience olympique, ce changement de parcours pose un certain nombre de défis logistiques.
Le peloton du Tour de France comporte deux fois plus de coureurs que celui des JO et est suivi d'un cortège de véhicules d'assistance bien plus important: le tout dans des rues étroites et qui seront, à coup sur, bondées au passage des coureurs.
L'inclusion de la butte Montmartre à cette dernière étape représente également un défi sécuritaire pour les autorités, malgré le soutien de la mairie de Paris et du président Emmanuel Macron.
Au niveau sportif, l'inclusion de ce circuit passant par Montmartre pourrait rendre la dernière étape plus intéressante que la promenade traditionnelle vers les Champs-Élysées, qui ne s'anime qu'en fin de journée lorsque les sprinteurs se mettent en action sur la plus belle avenue du monde.
Si le classement général final de la Grande Boucle est généralement établi à la veille de l'arrivée à Paris, le passage par Montmartre pourrait prolonger l'incertitude jusqu'au terme de l'ultime étape.
Mais plusieurs coureurs, dont Remco Evenepoel, pourtant devenu champion olympique de cyclisme sur route en août dernier, se sont montrés réticents à ce changement.
"Ça ne me plaît pas. Laissez l'étape comme elle est, ne la rendez pas plus compliquée. Si ASO abandonnait cette idée, ce serait parfait. C'est mieux sans Montmartre qu'avec", avait expliqué le Belge fin avril.
Evenepoel, troisième du dernier Tour de France, estime que cette nouveauté ajoute "un stress supplémentaire qui est inutile".
"Au vu de ce qui précède, on sera suffisamment fatigués. La dernière étape est aussi une belle opportunité pour les sprinteurs de s'illustrer sur les Champs-Élysées", avait-t-il ajouté.
A.Lavoie--SMC