
"Textor dehors!": colère et dépit des supporters de l'OL, relégué en Ligue 2

Banderoles déployées dans la ville et commentaires dépités, les supporters de l'Olympique lyonnais oscillent mercredi entre le choc de l'annonce de la relégation du club en Ligue 2 et la colère à l'encontre du propriétaire du club, John Textor.
"Textor dehors!": le principal club de supporters de l'OL, les Bad Gones, a revendiqué sur ses réseaux sociaux dès le lever du jour le déploiement sur des ponts et murs de la capitale des Gaules de plusieurs banderoles hostiles à l'Américain, actionnaire majoritaire depuis fin 2022.
"Textor: la guerre est déclarée", pouvaient aussi lire les usagers du périphérique lyonnais sur une large banderole accrochée à une passerelle, a constaté mercredi matin un photographe de l'AFP.
"Il y en a certains, peut-être qu'ils ont cru sincèrement à des projets. Ils croient tout le temps à des nouveaux projets, mais il faut être lucide. Le Textor, c'est un homme d'affaires, il est venu pour faire un peu d'argent", estime Ernest Ronot, un jeune éducateur de football lyonnais de 21 ans, interrogé mercredi matin par l'AFP.
Les Bad Gones ont appelé John Textor "à disparaître du paysage lyonnais", dès mardi soir dans un communiqué. Ce groupe d'ultras considère que l'Américain, qu'ils relèguent à la qualité de "supporter de Botafogo", club brésilien dont il est également propriétaire via sa holding, "n'a jamais été et ne sera jamais l'homme de la situation".
"Vu la situation, je crois qu'on n'a pas grand chose à dire (...), malheureusement. Maintenant, c'est toujours un coup dur à subir, mais on s'en remettra", commente un autre habitant de Lyon, Didier Garnero, éducateur spécialisé de 59 ans, sans manquer de relever l'ironie de la situation la saison prochaine: un probable futur derby avec l'éternel adversaire, Saint-Etienne, mais avec désormais pour cadre la Ligue 2.
"J'ai connu la Ligue 2, j'ai connu la montée en première division. J'ai connu les premiers matchs de Coupe d'Europe. J'ai connu la grande épopée", se remémore un enfant de la ville, Frédéric Tarlet, Lyonnais de 51 ans. "Je sens le mal-être depuis 8 à 10 ans. (...) Et ça y est, on est au fond", constate-t-il.
L'Olympique lyonnais a annoncé mardi soir qu'il ferait "immédiatement appel" de sa rétrogradation en L2 décidée par la DNCG, jugeant "incompréhensible" la décision du gendarme financier du football professionnel français.
D.Fraser--SMC