
Euro-2025: Les Bleues sont "prêtes", affirme Delphine Cascarino à l'AFP

"On est prêtes" pour l'Euro-2025, assure à l'AFP l'attaquante expérimentée Delphine Cascarino, quatrième joueuse au nombre de sélections chez les Bleues, qui assure que la concurrence en attaque "ne peut qu'élever le niveau de l'équipe" de France.
Q: Êtes-vous confiante pour l'Euro ?
R: "Personnellement, physiquement, je me sens bien, parce que je ne me suis pas arrêtée (en jouant le Championnat nord-américain, la NWSL, NDLR), donc je suis en rythme. Après, collectivement, j'ai vu les filles faire une très belle préparation. On est prêtes et on a hâte de commencer la compétition".
Q. Est-il agaçant d'avoir toujours à répondre à la question: pourquoi les Bleues n'ont encore jamais rien gagné ?
R: "Ce n'est pas agaçant, c'est un fait. C'est vrai qu'on n'a jamais gagné de titre en équipe de France, on doit aller chercher cette victoire, et je pense que c'est possible. Mais on n'est pas les seules à vouloir cela. Toutes les nations progressent, ce sera une très belle compétition, la plus dure dans le foot parce que le niveau entre les équipes est assez resserré."
Q: Comment jugez-vous le groupe de la France ?
R: "On est tombé sur un groupe très dur, avec les deux dernières tenantes du titre, les Pays-Bas et l'Angleterre. Il ne faut pas oublier le pays de Galles, qui est une bonne équipe aussi. A nous d'essayer de passer déjà les poules, rien que ça, ça va être difficile. Mais on a pour objectif d'aller le plus loin possible."
Q: Vous êtes l'une des joueuses les plus expérimentées, vous sentez-vous de donner des conseils ?
R: "C'est vrai que je suis maintenant une joueuse d'expérience, si on en croit les chiffres (76 sélections, 14 buts). Je peux parfois essayer de donner quelques petits conseils à mes coéquipières. Après, je ne suis pas non plus celle qui va donner des ordres ou quoi que ce soit. Je suis assez discrète, je préfère plutôt essayer de montrer sur le terrain que de parler beaucoup."
Q. Auriez-vous souhaité être une des vice-capitaines ?
R: "Oui, pourquoi pas, j'aurais bien voulu. Si on me l'avait proposé, c'est sûr que je n'aurais pas dit non. Après, on ne me le propose pas, c'est un choix, c'est comme ça. Mais je n'étais pas là non plus à le rechercher. Ça ne me dérange pas plus que ça."
Q: Le fait d'avoir manqué sur blessure le Mondial-2023 décuple-t-il votre appétit ?
R: "Oui, j'ai raté une compétition, mais c'est comme ça, ce sont des choses qui arrivent. C'est la vie, ce sont les risques que court une footballeuse. C'est tombé au pire des moments, mais c'est passé. Je regarde vers l'avant et j'aurais peut-être d'autres Coupes du monde à jouer. Qui sait ? Forcément, j'aurai la rage de vouloir faire quelque chose dans cet Euro."
Q: Votre sœur jumelle Estelle est blessée à son tour, va-t-elle vous manquer ?
R: "Oui, forcément, j'aurais aimé jouer avec elle, faire la compétition avec elle. Je vais jouer pour deux. Quoi qu'il arrive, elle sera là, déjà en tribune, et même pourquoi pas en tant que consultante (pour TF1, NDLR)!"
Q: Laurent Bonadei insiste sur le travail de premier rideau défensif des attaquantes, cela vous convient-il ?
R: "Cela demande de l'énergie, mais c'est vrai qu'on est les premières défenseuses. On aura à cœur de se donner à 100% pour l'équipe que ce soit en tant que défenseuse ou attaquante. On doit toutes faire le job. Même une défenseuse peut être amenée à faire des choses qu'une attaquante devrait faire."
Q: Avec huit joueuses offensives dans la liste, ne redoutez-vous pas la concurrence ?
R: "La concurrence, c'est positif pour l'équipe, je l'ai vécue à l'OL, je le vis tout au long de ma carrière. On a besoin de ça, des joueuses capables de tenir le rythme sur des matches à haute intensité. Plus on a de concurrence, mieux c'est, parce que quoi qu'il arrive, celles qui jouent devront se donner à 100%. Et celles qui rentrent auront la rage et devront se donner à 100%. Ça ne peut qu'élever le niveau de l'équipe."
Propos recueillis par Alice LEFEBVRE et Emmanuel BARRANGUET
F.T. Michaud--SMC