
Basket: Mike James court toujours après le Graal

Malgré ses efforts, Mike James n'a pu apporter sa première Euroligue à Monaco, un trophée après lequel il court également toujours personnellement après la défaite en finale contre Fenerbahçe (81-70) dimanche à Abou Dhabi.
Son entraîneur Vassilis Spanoulis avait beau déclarer que la vedette et capitaine de Monaco "n'avait pas de pression" sur ce Final Four, l'Américain se serait bien vu soulever la coupe dès sa première finale, à bientôt 35 ans et après avoir été opéré du dos en début de saison.
"Si tu estimes que ce qui vient est le but ultime de ta carrière, tu ne parviendras pas à l'atteindre. Il faut juste être concentré, très motivé et prêt à se battre jusqu'au bout. Prendre toute la pression sur soi est impossible. C'est un sport collectif" expliquait encore Spanoulis.
Un sport encore plus collectif à l'ASM depuis que Spanoulis a remplacé sur le banc fin novembre Sasa Obradovic.
Sous ses ordres, les Monégasques ont appris à davantage faire d'efforts communs en défense et à plus partager la balle en attaque.
Et James a lui terminé sa "mise à jour", commencée sous les ordres d'Obradovic, en un joueur plus altruiste. Même s'il a moins trouvé ses partenaires en finale (seulement deux passes décisives), lors de laquelle il a tenté comme il a pu de porter son équipe vers la victoire.
Le natif de Portland a inscrit 17 points, dont huit dans le premier quart-temps où il s'est parfois énervé des fautes non sifflées contre lui, avant de connaître une éclipse. Il est notamment réapparu pour ramener l'espoir, d'un tir à mi-distance en suspension à un peu plus de trois minutes de la fin (59-68).
- Relation avec Spanoulis -
En vain. Aura-t-il une nouvelle occasion de s'approcher si près du trophée ? Il pourra en tout cas poursuivre sa progression dans le système Spanoulis.
Il disait après la demi-finale contre l'Olympiakos, lors de laquelle il a rayonné (17 pts et 7 passes décisives), que l'arrivée du Grec avait "rendu les choses beaucoup plus simples" pour lui en attaque.
"Depuis son arrivée, on trouve beaucoup plus d'espaces dans les défenses. Les choses sont plus claires en sorties d'écrans, chacun est à sa place et je sais exactement où mettre la balle" ajoutait-il, mettant en avant également le discours que lui tient Spanoulis: "Il n'a pas une recette secrète ou je ne sais quoi, il me dit d'être plus agressif et moi-même."
Spanoulis, triple vainqueur de l'Euroligue en étant élu MVP à chaque fois, déclarait de son côté avant le Final Four que "parler de (son) expérience" à James l'aidait "à lui donner les bons conseils".
"Quand je lui parle, c'est comme si je me parlais à moi-même. Mike, aujourd'hui, fait confiance à ses coéquipiers, sait rester très calme. En grand joueur, il n'a pas peur des moments décisifs et prend les bonnes décisions pour trouver un moyen, individuel ou collectif, pour gagner". Cependant pas l'Euroligue cette année.
O.Poirier--SMC