
Le palmarès du 78e Festival de Cannes

Voici le palmarès du 78e Festival de Cannes, décerné samedi par le jury présidé par l'actrice française Juliette Binoche:
- Palme d'or -
"Un simple accident" de l'Iranien Jafar Panahi
Thriller moral auscultant le dilemme d'anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, le long-métrage est une réflexion sur la justice et la vengeance face à l'arbitraire.
- Grand Prix -
"Valeur sentimentale" du Norvégien Joachim Trier
Mélodrame entre rire et larmes, le film met au coeur de son récit les souffrances générées par un père défaillant et explore la possiblité d'une réconciliation autour de la création artistique.
- Prix de la mise en scène -
"L'Agent secret" du Brésilien Kleber Mendonça Filho
Seul film sud-américain de la compétition, "L'Agent secret" plonge dans la période de la dictature militaire brésilienne en suivant la traque d'un homme au passé trouble.
- Prix du jury ex-aequo -
"Sirat" du Franco-Espagnol Oliver Laxe
Rave-party hallucinatoire et apocalyptique au pays de "Mad Max", le film tourné en 16 mm dans le sud marocain, véritable expérience nerveuse et sensorielle, est signé d'un cinéaste aux oeuvres exigeantes.
"Sound of falling" de la Franco-Allemande Mascha Schilinski
Un siècle de traumas familiaux à travers le destin de quatre femmes: "Sound of falling" explore la transmission labyrinthique des souffrances de mère en fille.
- Prix du scénario -
Le film suit cinq adolescentes cabossées par la vie qui font leurs premiers pas dans la maternité et sont reliées entre elles par la maison maternelle où elles se reconstruisent.
- Prix d'interprétation féminine -
La Française Nadia Melliti dans "La petite dernière" de sa compatriote Hafsia Herzi
Le film, tout en pudeur, suit le cheminement d'une jeune femme d'origine algérienne qui découvre peu à peu son homosexualité et rompt avec les conventions.
- Prix d'interprétation masculine -
Le Brésilien Wagner Moura dans "L'Agent secret" de Kleber Mendonça Filho
L'acteur de 48 ans est l'un des visages les plus connus du cinéma brésilien grâce à ses collaborations internationales, notamment la série "Narcos" sur Netflix où il campait le trafiquant de drogue colombien Pablo Escobar.
- Prix spécial -
"Résurrection" du Chinois Bi Gan
Ce long-métrage poétique et sensoriel de 02H40, qui fourmille de trouvailles esthétiques et de plans-séquences, est constitué de six segments qui renvoient à l'histoire du cinéma au XXe siècle, des frères Lumière et Georges Méliès aux films de mafia.
- Caméra d'or -
"The President's Cake" d'Hasan Hadi (Irak, Etats-Unis, Qatar)
Premier film irakien sélectionné à Cannes et prix du public à la Quinzaine des cinéastes, le film suit la quête désespérée d'une fillette pour se procurer les ingrédients nécessaires à la confection d'un gâteau pour l'anniversaire de l'ancien président irakien Saddam Hussein.
- Mention spéciale de la caméra d'or -
"My father's shadow" d'Akinola Davies Jr (Royaume-Uni/Nigéria)
Premier film nigérian sélectionné à Cannes, le long-métrage accompagne un père et ses deux fils à travers la mégalopole Lagos après l'annulation du résultat de l'élection de 1993.
- Palme d'or du court métrage -
"I am glad you are dead now" de Tawfeek Barhom (Palestine/France/Grèce)
Deux frères retournent sur l'île de leur enfance, où des secrets enfouis et des tensions pesantes les obligent à affronter un passé sombre qui les lie.
- Mention spéciale du court métrage -
"Ali" de Adnan Al Rajeev (Bangladesh, Philippines)
Dans une ville côtière où il est interdit aux femmes de chanter, un adolescent s'inscrit à un concours de chant dans l'espoir de partir vivre en ville, tout en dissimulant sa véritable voix de manière troublante.
K.Evans--SMC